Le Cancer colorectal, un problème de santé publique en RDC

Le cancer est actuellement en Afrique sub saharienne comme en RDC un problème majeur de santé publique à cause de sa prévalence et de la mortalité élevée.  Cette maladie représente environ 10% des coloscopies réalisées dans 3 centres d’endoscopies de Kinshasa. Elle évolue à bas bruit et reste longtemps asymptomatique, justifiant ainsi la nécessité d’un dépistage individuel et de masse. 

Généralement le diagnostic est posé, chez des sujets jeunes, à un stade avancé et la majorité des patients n’ont pas les moyens de s’offrir une prise en charge optimale. Le dépistage du cancer colorectal sauve des vies

Le cancer colorectal ou cancer de l’intestin, se développe le plus souvent à partir des « polypes » qui apparaissent sur la paroi de l’intestin. Ces lésions grossissent avec le temps et peuvent commencer à saigner ou risquent de se transformer en cancer.

La détection des polypes permet de réduire le risque de cancer colorectal qui est d’autant plus élevé que le polype fait plus de 10 mm de diamètre. Le dépistage consiste en la recherche d’un saignement invisible dans les selles, témoin de l’existence de ces polypes.

Pour ce faire, le dépistage s’appuie sur la recherche de sang dans les selles tous les deux ans et la réalisation d’une coloscopie en cas de test positif. Plusieurs études randomisées ont établi que l’organisation d’un dépistage selon cette stratégie permettait de réduire de 14 à 16 % la mortalité par cancer colorectal dans la population cible sous réserve d’un taux de participation entre 50 à 60 %, et d’un taux de réalisation de la coloscopie suite à un test positif entre 85 et 90 %. Les personnes réalisant le test diminuent leur risque de décès par cancer colorectal de 33 %.

La Fondation sensibilise les cliniciens dans leur pratique et les patients avec certains facteurs de risque de cancer, à réaliser des examens de dépistage. A titre illustratif, nous invitons les patients cirrhotiques ou porteurs du virus de l’hépatite B, à réaliser tous les 6 mois, une échographie du foie tous les 6 mois, dans le cadre du dépistage du cancer du foie.

Par ailleurs, la Fondation sensibilise aussi à réaliser un CT scan abdominal lorsque le diabète sucré et diagnostiqué chez un adulte, en vue d’exclure formellement un cancer du pancréas

Hépatites virales B et C :  un problème de santé publique en RDC

 Les hépatites virales B et C constituent un véritable problème de santé publique. En effet, elles affectent 325 millions de personnes dans le monde, et en tuent chaque année plus de 1,3 million. Elles sont responsables de plusieurs maladies graves dont la cirrhose et le cancer de foie. 4,7% chez les femmes vivant avec VIH à Kinshasa (Mpody C, 2019)

Forte prévalence des hépatites B et C dans le milieu hospitalier. A titre illustratif, près de la moitié du personnel de l’hôpital de Kisantu ont des stigmates de l’une de ces deux maladies graves (Lungosi MB, 2019). Malheureusement la majorité de la population ne sait pas si elle est infectée ou pas pour pouvoir espérer une prise en charge médicale et de ce fait, éviter une cirrhose ou un cancer du foie. En effet, l’OMS estime que  “seule une personne sur vingt sait qu’elle a une hépatite”.

Le dépistage des hépatites virales B et C sauve des vies

L’une des options envisagées par les spécialistes pour parvenir à l’éradication des hépatites est la mise en place d’un dépistage universel de ces virus au moins une fois au cours de la vie pour l’ensemble des adultes. 

Malheureusement, les tests de dépistage sont très coûteux dans beaucoup de pays dont la RDC. Aujourd’hui, 80 % des personnes vivant avec une hépatite n’ont pas accès aux services nécessaires pour prévenir, dépister et traiter ces maladies (Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS). Seulement 5 % parmi les personnes porteuses d’une hépatite chronique connaissent leur infection et seule une sur 100 est traitée.

Dans son PNDS 2016-2020, la République démocratique du Congo a prévu de « combattre les hépatites virales B et C » avec comme indicateur d’impact « la prévalence des hépatites virales B et C » (estimée respectivement à 3,4 et 2,9%).

Le dépistage gratuit des hépatites virales B et C par la Fondation Aurore

 La Fondation Aurore milite pour l’avènement d’un monde sans cancer dans lequel chaque congolais sera acteur de promotion de la santé et pourra accéder aux soins de santé sans aucune restriction. Pour ce faire, elle veut contribuer à la réduction de la mortalité liée au cancer en employant une démarche d’abord préventive contre la maladie. C’est dans ce cadre qu’elle organise le dépistage gratuit des hépatites virales B et C :

–        Pour le grand public, chaque vendredi au siège de la Fondation sise 12500 bypass, Lemba Salongo (mettre la référence google map) ;

–        Pour le personnel soignant et les étudiants en Médecine et sciences infirmières à travers des campagnes organisées dans les hôpitaux, universités et instituts supérieurs ;

–        Pour les jeunes fiancés avant leur mariage